Il devait être aux alentours de cinq heures du matin lorsque le jeune Malefoy se réveilla en sueur. Depuis quelques temps, le blond avait le sommeil assez agité. Non pas qu’il dormait mal, au contraire, cependant, Potter venait de plus en plus fréquemment lui rendre visite dans ces pensées nocturnes, ce qui avais pour effet de chambouler notre petit protégé (je vous laisse imaginer de quoi il s’agit, huhu).

- Enfin ! J’ai bien cru que cette fois tu ne te réveillerais jamais. C’est pas que ça me gène de t’entendre gémir toute la nuit, mais on a un examen en divination demain.

- La ferme Blaise ! grogna le blond

- Tu sais, tu pourrais me dire qui c’est, on se connaît assez bien non ? Continua-il. Et puis vu le certain succès que tu as auprès des filles, ça me m’étonnerais même pas que vous soyez déjà ensemble.

C’est pas vrai, il a tout entendu ce con ! Encore heureux que n’ai rien dit de compromettant pendant mon sommeil, j’aurai eu l’air du dernier des imbéciles s’il savait que je b … Non ! C’est les hormones c’est tout ! Reprends toi, c’est impensable que toi, un Malefoy, fantasmes sur le saint Potter ! Draco tentait de se persuader intérieurement, pourtant, ce point chaud encore présent sous son drap lui prouvait ouvertement le contraire.

- Continu et tu ne seras bientôt plus en état de le passer ton fichu examen !

- Je passe mon tour, dans ce cas. J’ai trop révisé pour finalement passer la journée avec Mrs.Pomfresh. Plaisanta le brun

Le silence s’installa, poursuivi presque aussitôt par les ronflements de Zabini. Décidément, il avait le chic pour énerver le blond. Personne n’aurait pu le remarquer à cause de l’obscurité, mais le sang était monté aux joues de Draco et avait rosi son tient d’ordinaire pâle. Il ne cessait de se répéter que ça lui passerait (il était bien loin de se douter qu’il tomberait sur une auteure bien sadique Mwahaha) et maudissait Harry, qui lui était à des lieux de se douter un seul instant de ce qui ce passait. Le salaud ! Même en dormant il venait lui faire un pied de nez ! 

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La journée s’annonçait être l’une des plus communes pour le serpentard. Zabini marchait joyeusement à ces côtés, apparemment fier de sa prestation au cours de divination, et lui n’avait pas eu à se remémorer l’incident de la veille. C’est en pleine réflexion d’une réplique cinglante à lancer à la table des Gryffondors lors du repas, que le brun fit relever la tête du concerné.

- Tient ! Voilà ton âme-sœur qui débarque ! Lança t-il en pointant du doigt deux grifys.

Lorsque Draco vu de qui il s’agissait, son cœur failli rater un battement. Potter ! Toujours à trainer là où il ne faut pas ! Alors que tout allait pour le mieux, il fallait absolument que ce balafré vienne me pourrir ma journée (déjà qu’il le hantait la nuit huhu). Il se rend gaiment vers la grande salle, et n’a même pas daigner me remarquer ? Foi de Malefoy ça ne se passera pas comme ça !

Sans même répondre au brun, il se dirigea d’un pas confiant vers ces deux prochaines victimes, et abordait déjà son rictus habituel.

- Alors Potter, on se promène ?

- Salut Malefoy, moi aussi je suis content de te voir. Ironisa l’interpelé.

- J’imagine que vous restez à Poudlard pendant toutes les vacances, fit-il d’un ton qui se voulait hautain. Dommage que mon père et ma mère soient contrains de me laisser ici. Je dois t’avouer que, ne plus avoir eu à te supporter toi et Weasmoche est une idée qui me plait assez.

- Et moi dont. Murmura le brun alors que Malefoy le bousculait pour rejoindre sa table de maison.

Le repas battait son plein. À chaque table, les discussions fusaient, créant ainsi un léger brouhaha qui emplissait la salle. Draco, à son habitude, faisaient de grand gestes et se vantait à haute voix. Neville était perdu dans ces pensées, et Seamus qui avait sorti sa baguette la secouait dangereusement au dessus de son assiette sous les regards tantôt amusés, tantôt prudents de ses voisins. La table des professeurs était elle aussi assez animée. Hagrid riait bruyamment et Miss Teigne, la chatte de Rusard, semblait elle aussi de bonne humeur jusqu’à ce qu’une explosion sonore se face entendre à la table des Gryffondors. Suivit par une pluie de …

- Du couscous !

- Seamus ! s’écria Hermione

Le visage noir, les cheveux en pétards, et toujours sa baguette en main, Seamus regardait son assiette d’un air ébahi. Les jumeaux s’étaient précipités sur lui et le félicitaient d’une si belle explosion, devant bientôt l’hilarité de toute la salle ! 

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L’heure des départs arrivait à son terme. Le peu d’élèves qui passait l’hiver à Poudlard remontait progressivement vers leurs dortoirs. Malefoy s’apprêtait à partir lorsqu’il aperçu Harry qui s’éloignait de Ron et Hermione d’un signe de la main. En vu de la tête que tirait le roux, on pouvait facilement deviner qu’il était trainé de force vers la bibliothèque. Le brun se dirigeait donc vers les escaliers, qui plus est, vers notre Draco, qui lui avait monté déjà quelques marches. Harry ne mit pas très longtemps avant d’arriver à sa hauteur.

- Encore toi, Potter ? Décidément je dois beaucoup te manquer pour que le hasard face que l’on se croise aussi souvent. Commença t-il plein d’assurance.

Cependant, celle-ci s’envola presque aussitôt lorsque le brun approcha sa main du visage de Draco, qui, prit d’un moment de panique voulut faire un pas en arrière, mais son pied rencontra une marche et trébucha.

- Attention !

Il se passa deux secondes, pendant lesquelles Draco, avait instinctivement fermé les yeux. Quand il les ouvrit, il trouva un Potter allongé sur lui, une main dans son dos et une autre derrière sa tête. Son visage s’était enfouit dans son cou, et Draco pouvait sentir son souffle chaud contre sa nuque. Lorsqu’il reprit ses esprits au bout de quelques instants, il se rendit compte qu’ils étaient tous deux allongés au beau milieu des escaliers, dans une position assez embarrassante. Draco se sentit devenir extrêmement gêné.

- Qu’es-ce que tu crois pouvoir faire Potter ?

Harry releva la tête. Il était maintenant à quatre pattes, toujours au dessus du blond.

- Je voulais simplement t’enlever les grains de semoule que tu avais dans les cheveux. S’indigna t-il. Il n’y avait pas de quoi …

C’est alors qu’un bruit de pas ce fit entendre. En l’espace d’un instant, le blond se vis attraper le poignet de son assaillant, grimper plusieurs marches et se refugier dans une niche derrière une statue en pierre. L’endroit n’était pas très spacieux, et les deux jeunes hommes durent se retrouver face à face. Draco, le front collé sur le torse du brun, était complètement dépassé par les évènements et avait commencé à virer au rouge. Quel idiot ! Pourquoi est-ce que j’ai couru me cacher ? Et avec lui en plus. Le temps passait et Harry n’avait encore rien dit, ce qui eu pour effet de chambouler encore plus qu’il ne fallait notre pauvre Draco. Il pouvait de nouveau sentir le souffle du brun sur sa nuque. C’est à partir de ce moment qu’il se sentit vraiment mal. En effet, la proximité et le manque lucidité avait eu un certain impact sur le blond, qui commençait à ce sentir un peu à l’étroit dans son jean. Et c’est à ce moment précis qu’Harry eu la bonne idée de ce mettre à bouger, effleurant ainsi son entrejambe…

- Heu, Draco ? Tenta Harry.

Le blond voulut disparaître à jamais. Et merde ! Qu’es-ce qu’il allait bien pouvoir inventer comme excuse ! Contre toute attente, il n’en eu pas besoin. Une main s’était délicatement emparée de son menton, le forçant à se pencher légèrement vers l’arrière. Harry plongea son regard émeraude dans celui de Draco, qui fut comme hypnotisé. Une toute nouvelle sensation parcouru le corps du blond, douce et apaisante, une sensation de chaleur, tout comme le souffle devenu presque imperceptible qui s’échappait des lèvres du brun, et s’approchait de plus en plus de celles du blond. Les lèvres d’Harry, Draco les voulait. Pouvoir les sentir sur sa peau, s’en emparer à tout instant. Ce fut un baiser chaste, réel, loin de tous ces rêves qu’il avait pu imaginer. Les regards ne comptaient plus désormais, ils n’étaient plus que deux. Leur rivalité s’était envolée, faisant place à un sentiment beaucoup plus puissant .Harry était là, devant lui, et partageait cette enivrante réalité qu’il priait de ne jamais s’arrêter.